Il se prénommait Louis, Jacques, Tranquille et, comme ne le dit pas son dernier prénom, il bousculera beaucoup de choses.
Il naquit à Creully en 1796, il a été ordonné prêtre en 1819. Il mourut en 1862.
Mis en rapport avec la Société des Missionnaires de France établie à Lyon, l'abbé Saulet et quelques confrères projettent de former un groupe de missionnaires diocésains pour ranimer et orienter la ferveur par des "missions à l'intérieur" et des retraites.
Le cadre primitif de la vie des missionnaires fut le château de Sommervieu. Ils s'y installèrent vers les années 1820.
L'évêque de Bayeux, Mgr Brault, attribua à cette société le service du pèlerinage, car les Chapelains étaient débordés. En 1824, c'est le Père Saulet qui devient supérieur des "Missionnaires de la Délivrande".
A la Séparation, la Communauté est florissante : elle compte 100 membres, dont 20 novices. Elle doit, hélas ! se disperser en 1904 ...
Reconstituée en 1921, grâce à la ténacité du Père Jeanne, elle reprend bientôt vie dans sa nouvelle Maison. A l'entrée, la Vierge du Seuil ... le Cloître ... la Chapelle intérieure où, trois fois par jour, la prière rassemble Pères et Frères ... le jardin, où ils retrouvent calme et silence entre deux occupations apostoliques ...
La vie de la Communauté prend une allure particulière pour chacun : Certains sont professeurs au petit collège, d'autres assurent le services des paroisses voisines, l'aumônerie des Communautés ou la vie du pèlerinage. Les Missionnaires sillonnent le diocèse et continuent l'oeuvre des anciens avec des moyens que la grâce de chacun renouvelle. Des Frères assurent les différents services de la Maison et tous les deux mois, une humble revue répercute aux échos la vie du Pèlerinage. Enfin, tous les six ans, la Communauté élit son Supérieur.
Ainsi, par delà les épreuves du temps, la première oeuvre du Père Saulet continue-t-elle à l'ombre des clochers de Notre-Dame ...
(une partie du texte est empruntée au spectacle photo-sonore du Père Hamon)